Laurence QUAGLIARO-MEZIANI

Ingénieure en direction des affaires extérieures, Bell Labs France, NOKIA

Laurence QUAGLIARO-MEZIANI

Laurence travaille depuis 1996 dans le laboratoire de recherche Bell Labs France, NOKIA (anciennement Alcatel-Lucent). D’ingénieure à Responsable qualité, elle a rejoint en 2009 la Direction des affaires extérieures du laboratoire. Son cursus scolaire hors du commun (doctorat de 3ème cycle de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC)), lui a permis de travailler dans le domaine de la recherche, secteur d’activité qu’elle affectionne tout particulièrement.

J’ai d’abord travaillé en tant qu’ingénieur chercheur, puis ai géré une petite équipe de recherche. J’étais intéressée par les fonctions transverses. C’est ainsi que j’ai évolué vers le poste de Responsable qualité au sein du laboratoire, fonction que j’ai exercée durant 8 ans. J’ai souhaité ensuite travailler au montage  de projets de recherche collaboratifs (projets faisant intervenir des partenaires publics ou privés extérieurs au laboratoire) pour m’ouvrir sur d’autres compétences. J’ai ainsi rejoint la Direction des affaires extérieures du laboratoire en 2009.

Quel a été votre parcours avant d’intégrer votre entreprise actuelle ?
J’ai un doctorat de 3ème cycle de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), spécialité Systèmes complexes – Mathématiques Appliquées. Après mon diplôme, j’ai intégré mon entreprise actuelle ;  je suis ravie et j’ai beaucoup de chance de travailler dans le domaine de la recherche.

Quelles sont vos missions?
En tant qu’Ingénieure de la Direction des affaires extérieures, je travaille en binôme avec les Responsables scientifiques. J’accompagne les équipes de chercheurs au montage puis à la bonne réalisation de leurs projets collaboratifs. Mes missions sont diverses et variées.

Pour simplifier, les chercheurs se tournent vers moi quand ils ont besoin d’un accompagnement. Par exemple, j’interviens comme réfèrent et veille à l’application des procédures de la Commission Européenne, sur les projets soumis puis menés au sein du laboratoire ;  je participe à la relecture des propositions de projet, je rédige des guides afin de faciliter la mise en œuvre des procédures européennes.
Le management de certains projets peut m’être confié…La liste n’est pas exhaustive et c’est ce qui rend mon métier d’autant plus passionnant.

J’intéragis avec les chercheurs mais aussi le service financier et le service juridique. Il n’y a pas de journée type car chacune est différente et enrichissante.

Quels sont les projets dont vous avez pu être fière ?
Entre 2010 et 2013, j’ai coordonné avec l’un des responsables scientifiques, 2 projets à dimension européenne, concernant  « les réseaux télécom du futur ».

  • Le projet ULOOP (User-centric Wireless Local Loop), orienté sur l’utilisation des téléphones mobiles des utilisateurs comme relais pour l’accès à internet
  • Le projet MEDIEVAL (MultimEDia transport for mobIle Video Application), orienté principalement sur la vidéo mobile.

Nous avons obtenu des retours très positifs des partenaires et de la Commission Européenne. Ce fut très gratifiant pour nous, de voir notre travail reconnu à cette échelle.

Selon vous, quels sont les prérequis pour s’épanouir dans ce secteur d’activité ?
Il est préférable d’exercer le métier de chercheur pendant quelques années. Cela permet d’avoir une meilleure vision des besoins que peuvent avoir les chercheurs et être un réel support.

Pour intégrer Bell Labs en tant que chercheur, un doctorat de 3ème cycle est souhaitable, par exemple dans le domaine de l’optique, de la physique, des mathématiques appliquées, des réseaux, de l’informatique et des technologies du numérique au sens large. Bell Labs France accueille (et recrute en CDD de 36 mois)également des jeunes diplômés (master 2, ingénieurs) intéressés pour réaliser une thèse dans le cadre de conventions CIFRE, il arrive que les doctorants soient ensuite recrutés en CDI par Bell Labs France à l’issue de la soutenance de leur thèse.

Et si vous souhaitiez passer un message aux étudiants, quel serait-il?
Il faut qu’ils aient de l’audace et soient prêts à faire bouger les choses ! Il ne faut pas hésiter à prendre des initiatives et des responsabilités. Avec les progrès technologiques, et les dispositifs désormais en place durant les études et en entreprise pour faciliter l’intégration des personnes en situation de handicap, les possibilités sont chaque jour un peu plus nombreuses.